dimanche, avril 30, 2006

Ce que j’ai appris de toi
Je l’ai ressenti à l’épreuve des balades
Marchons encore dans cette rayure là

samedi, avril 29, 2006

Au printemps des beautés qui fanent
J’y accoste de tout mon séant
Par cœur les fables du lubrique
Ce qui se love se mâchonne en rêvant
Sous les porches l’arnaque se cultive encore
Tombeur au long court se déplace patiemment
Quelques doigts pour débrancher ma crécelle.
Je suis un client absent, je suis innocent
J’arrive toujours à savoir qui sera la plus belle
L’onde de la peur traverse mes patients
L’ombre du voleur panique ces pauvres gens

jeudi, avril 27, 2006

Le courant déjà légendaire
Une porte propose cette valse hésitante
D’une verve qui se conjugue à tous les temps
Vos pas s’enfoncent sur le velours
Votre parfum délicat vous dédicace
Léger je tangue, je suis à cran
Je m’en vais profiter de cet étourdissement

mercredi, avril 26, 2006

Cherche astre pour cacher une panique
Signature d’un silence qui ne peut résonner
Un nouveau paysage aux teintes électriques
Et sa nature qui fait mine d’être figée

mardi, avril 25, 2006

La horde des cerveaux durs
En proie à toujours plus de butée
Se rend sur la montagne toute embrumée de nacre
Trouver une âme enfin avec qui fusionner

lundi, avril 24, 2006

La houle ne suffit pas
A faire tanguer d’un pouce
La force de votre conviction

dimanche, avril 23, 2006

Là un cadavre de cheval
Ici un grand champ de pierre
On croise aussi du vivant
Sur les chemins de guerre

vendredi, avril 21, 2006

Ce qui fixe dans l’embarras
A la lueur d’un savoir mort
S’ouvre à son propre printemps
Dans l’harmonie d’un accord

jeudi, avril 20, 2006

Une âme s’égard d’elle-même
Pour mieux renaître ailleurs
Le phoenix, à bout de sang, se repose
La famille se recompose

mardi, avril 18, 2006

Quand la famille se flétrit
Quand la famille s’adoucit
Quand la famille se meurt

Quand la famille vacille
Il faut affronter sa peur
Quand la famille soupir
Il faut cerner sa douleur
Quand la famille se réduit
Il faut serrer nos cœurs

Nous ne faisons qu’être pour un peu
Nous ne faisons qu’être passeurs

samedi, avril 15, 2006

Voir la vie qui palpite ailleurs
Tomber sur une crise majeure
Construire des doutes et ils reviennent

Je n’ai pas écrit cette chanson
Quelqu’un à qui déposer un dire
Et renoncer à faire office

Echapper, choir, courir et naître
Et pour la moitié d’une ivresse
Ne jamais se renier ou presque

Garder l’avance sur son ombre
Et prendre un élan de la main
L’explication est dans le texte

La peur de s’entendre dire
Qu’il faut gravir son destin
Et prendre de sa seule voie
Je suis quelqu’un d’autre depuis longtemps

Je n’ai pas écrit ce roman
J’écris des lignes qui seront celles
Qui mettent les voiles sur un secret
Et je reste assis dans le vent

vendredi, avril 14, 2006

Comment combler l’absence
De l’être qui accroché à notre amour
S’en va dériver, sans substance,
Bien plus loin que prévu

jeudi, avril 13, 2006

Le kleenex avait une épaule
Il a maintenant un visage crispé
L’homme hypermoderne
Et son nouveau tour de contrôle raté

mardi, avril 11, 2006

Avec pudeur faire voile de son éthique
A travers ces nœuds gorgés d’espoir
Faire vent de sa sincère émotion
Et prendre la route pour quelque part

lundi, avril 10, 2006

D’un mot à l’autre qui le cache
Prévoir par prévoyance, gouverner par gouvernance
Dédire par dédain

dimanche, avril 09, 2006

Contre l’actuelle dictature du marché
Qui menace la paix et la démocratie
Le conseil national de la résistance
Se lève et rejoint la marche
« Créer, c’est résister. Résister, c’est créer »

samedi, avril 08, 2006

Equivoque de mars
La giboulée se ravale
Que deviennent les promesses non tenues ?

vendredi, avril 07, 2006

Au fondement du traumatisme
Comprendre un peu tard
Qu’un homme averti ne vaut rien

A qui faire comprendre alors
Que tous ces enfants
Ne sont pas nés compétiteurs

jeudi, avril 06, 2006

Homme tu tires le rideau quand ta légitimité se tord
D’un sentiment en bouton
Partout des éclosions de rage
La rage des pavés qui ne font pas encore de routes
La rage dans mon point levé

Comme une toxoplasmose qui s’incarne
Le fœtus de l’amer, l’injustice latente
Né avec des vers dans les yeux
Dans cette crise aigue de tourmente
Pleurait toutes les larves de son corps

mercredi, avril 05, 2006

Pour ce contrat mal négocié
Les pieds figés dans le ciment on m’emmène vers la mer
Les pieds dans le ciment est-ce un mérite que ce sort ?
Les pieds dans le ciment ils m’emmènent laver un péché
Les pieds plantés dans le ciment une plaisanterie au goût amer
Les pieds dans le ciment je me vois hurler tout mon corps
Les pieds dans le ciment ils vont me couler dans la baie
Les pieds dans le ciment on va me jeter dans la mort

mardi, avril 04, 2006

Tracer sur le béton
Un sillon d’humeurs folles
Et laisser présager au peuple qui s’affole
Que même au printemps peut naître une belle moisson

lundi, avril 03, 2006

Le sujet divisé en crise d’être manquant
Au moment clé de la grande réforme
L’homme est à bout d’humanité

dimanche, avril 02, 2006

L’individu contractualisé
Verra ses sursauts comptés
Avec son corps capacitaire
Lui poussera une intelligence nouvelle
Celle de repérer le bout de sujet vivant
Tout au fond d’un objet usé

samedi, avril 01, 2006

Le point d’insupportable vient se jeter
Sur le devoir de rassembler pour la meilleure des causes
De quel côté de la fenêtre le regard va-t-il se porter ?