lundi, juillet 31, 2006

Nous ne vendons pas d’armes pour que le reste du monde s’entretue
Nous ne refuserions pas de signer un traité écologique majeur
Nous les plus grands des singes modernes
Las, nous mettrons le feu à chaque nouvelle erreur

dimanche, juillet 30, 2006

Il est dit que petit, je ne savais pas jouer au dur
Mon souffle, mes paroles, mon inspiration
Sortie d’un beat qui distille ta vibration
Une musique a gravé un message qui assure

samedi, juillet 29, 2006

Bientôt les filantes
Et je suis enserré
Bien qu’à mon poste
Je suis à la traîne

vendredi, juillet 28, 2006

La compréhension voire l’empathie
C’est toujours une courte joie jetée dans un jeu de ressac
Un moment éphémère qui dure jusqu’au dérapage de langage suivant

jeudi, juillet 27, 2006

Un secret de femme :
Etre capable parfois de ne pas se laisser aimer
Un secret d’homme :
S’apercevoir tardivement qu’il est doué pour l’engagement
Un secret d’amour :
Trouver l'intervalle pour vivre la rencontre

mercredi, juillet 26, 2006

Piqué, pincer pour mieux se réveiller en vrac
Ce qui est dit dans la hâte est oublié un temps
Ce qui est pris l’est toujours sur le dos des gens
On trouve toujours assez vite les signes de son arnaque

mardi, juillet 25, 2006

Qui est passé avant nous, une valeur, un sens
Même au cœur des poussières ocres de la piste
On peut ne rien trouver d’authentique

lundi, juillet 24, 2006

Soudain une pesanteur fait crier
Au moment où la sagesse prend son envol
Rappeler le serveur pour ce qu’on est trahi
La désillusion du mirage dans son propre reflet

dimanche, juillet 23, 2006

La poésie n'a pas valeur d’exemple
Elle est le champ de l’acte vivant, un vecteur
Elle est expérience du valable pour chacun

samedi, juillet 22, 2006

Les gens s’évaporent par leurs sens favoris
S’évanouir dans la nouveauté d’une allégresse
Ils retrouvent je ne sais quel mordant
La musique ne fait qu’appâter crânement l’homme
Pour le frustrer du sentiment d’être total

Maîtrise ta vie, méprise tes sentiments
Ce discours fait écho à la rage du délice
Entrevue, porte d’entre tous les bâillements
Briser tous les jours la saynète du manquant
Un bonheur qui s’appartient dans la peine

Films et romans d’amour étirent leur morale
Pour livrer leurs secrets sur le plaisir de l’instant
Au moment où l’homme dessert ses pièges à sentiments
Il sombre dans une pure folie pulsionnelle
Passages à l’acte, passages transitionnels

Un et un font le désespoir des deux
Disposé à abattre cette dernière porte
Quand l’homme aura sacrifié trop de générations
Il comprendra qu’il ne peut pas plus filer sur une étoile
Que mentir à l’Autre sa condition de mourant

vendredi, juillet 21, 2006

Le plus gros des microscopes ne verra que de vagues formes
On apprend peu ici bas ce qui fonde un sentiment
Quand la mise à distance est tout, sauf une attaque
Je n’ai qu’un moyen de défense pour tenir ma position
Un seul savoir pour dire je ne suis jamais loin de tes errements

jeudi, juillet 20, 2006

Fière espérance, remette le bon style à sa place
Je vogue sur l’ignorance
Qu’un jour il faudra hausser le ton

mercredi, juillet 19, 2006

En quelques notes déjà la nouveauté
Les vieux airs périmés lui faisaient horreur
Dépassé, il faisait jouer son expérience

mardi, juillet 18, 2006

Un autre sanctuaire pour que flottent les esprits
Une odeur d’encens accroche l’âme d'un rite
La pierre en sueur calmera les fétiches de sang
On raconte encore qu’au-delà des sévices
Et pour une seule vierge par sacrifice
Une simple offrande, et la meute devenait un clan

lundi, juillet 17, 2006

Quel son ne m’a pas lavé de tout soupçon ?
Celui qui vend de la viande de femme au kilo
Sur les chaînes pour gros le rythme a le blues

dimanche, juillet 16, 2006

Pour une pluie de sanglots
Votre grand plaisir rendu à ma nation
Mon merci se perd dans son écho
A vos pieds, je ne peux que déposer mes larmes

samedi, juillet 15, 2006

Le même silence qu’après un grand délice
Seul pour voir par l’orifice du néant
Celle qui se parait du feu comme d’un artifice

vendredi, juillet 14, 2006

A tous ceux qui rongent un frein qui ne lâchera jamais
Je vois clair dans votre fermeture
Mais je croise trop vite pour vous dire le mot de passe

jeudi, juillet 13, 2006

A tous ceux qui font écharpe d’un arsenal de maux
En lieu et place d’un sens dicté, plus vraiment ressenti
Toi je ne te dis rien de moi, toi par contre tu mérites
Ce soir pour la fête, amenez toutes vos personnalités multiples

mercredi, juillet 12, 2006

L’incroyable vérité des savoirs de l’intime
Le grand cache dans les replis de mémoire
Point d’outils sur le marché pour les sortir de terre

mardi, juillet 11, 2006

Ils s’y prenaient sans partition
Sans outil, juste quatre mains
Pour s’appliquer à redresser ce tord

lundi, juillet 10, 2006

Privé de quoi ?
Lorsque l’on voit passer
Toutes les nuances de l’atroce

dimanche, juillet 09, 2006

Notez que le plus petit clan
Arrive aussi à son destin
Une piqûre qui rappelle
L’erreur de penser la paix en refuge

samedi, juillet 08, 2006

Trouver la plus infime des forces
Pour enfoncer ta conviction
Et faire passer mon troupeau de rêves clandestins

vendredi, juillet 07, 2006

Soulever tout un peuple mais lequel ?
Sur la base de quels sentiments ?
Soulevez déjà vos commissures
Car point de sourire sans élan
Trouver à qui dire qu’on est grand
Briser la chaînette du manquant

jeudi, juillet 06, 2006

Devinette : trouver le sang qui se cache
Ce qui est plus pesant :
Un kilo de souffrance
Où un kilo de haine ?
Je ne peux Palestine que s’Israël
Mon petit chat persan, ma souris sous son voile
Le même olivier qui ne veut plus faire d’ombre
David et Goliath cherchent avec leurs mains d’hommes
A déterrer ce traité, pacte entre les humains
Les bombes amènent le vide de la compréhension
Sous les pierres aucun choc ne peut donner raison
Sous la poussière de l’effort j’aperçois un éclat
Cet espoir timide brille encore doucement

mercredi, juillet 05, 2006

Aujourd’hui nous sommes à vomir des vers
Une conséquence incalculée
La prophétie manquée dont nous sommes le plus fier

mardi, juillet 04, 2006

Aujourd’hui encore une élection se meurt
Dans trop de pays les urnes se prennent à mentir
Mais ce n’est pas le scrutin qui s’affole
C’est encore l’erreur qui commande à la main
Cet homme du trucage s’éloigne de l’humain

lundi, juillet 03, 2006

Réveiller une utopie comateuse
Agir sur la production de la différenciation
Y’a-t-il une jouissance du luxe sans une économie de la misère ?
Y’a-t-il un luxe des uns sans souffrance des autres ?
Il y a surtout une vilaine luxure dans la pratique du luxe
Il y a surtout une luxation de la position du plus faible souffrant

dimanche, juillet 02, 2006

Poésie tu te fonds
Une arme qui ne fait jamais feu
Coule ton unique larme te mêlant à la mer
Au fond ta lame dans ma chaleur blanche