mardi, février 28, 2006

Tout ce sang bleu croise le fer
Et la lignée traverse le temps
D’un petit roi et sa reine mère

lundi, février 27, 2006

La chasse à la désanonymation
Retrouver le fil du sujet
La parole dessine une substance

dimanche, février 26, 2006

La vie est encore là ce matin
Ouvre à mon âme cet appétit
D’une luxueuse envie d’assouvissement

jeudi, février 16, 2006

De l’asymptote au symptôme
Jamais vraiment atteint
D’une quadrature qui se cherche

mercredi, février 15, 2006

Un accident et la forêt renversée
Les arbres tous ces plaisirs
Cachaient l’Arbre du Désir

mardi, février 14, 2006

Vivre derrière ses portes
Du mal à entendre la rue
Dehors est un malentendu

lundi, février 13, 2006

Du voyage et de la parole
Mes rêves en sortent par milliers
S’extraire de son destin

dimanche, février 12, 2006

Pour un joli mensonge il quitta la partie
D’un geste naturelle il faisait illusion
Sa quête d’éternel le mena en prison

samedi, février 11, 2006

Alt Desert

Les omoplates sur le bitume
Mes épaules posées sur l’asphalte
J’ai l’oreille collée à la route
J’entends ce son qui se rapproche

Le corps en croix dans le désert
Mon destin cri que j’exagère
Sur cette longue route solitaire
Arrive ce dont je n’ai que faire

Du sable s’est mêlé au vent
Les dents qui grincent machinalement
Dans ce canyon coupé du monde
L’acier froid fera mon affaire

Cette calme nuit comme une dernière
Scorpions, coyotes et serpentaires
Ont tous ignoré mes desseins
La mort viendra prendre ma main

vendredi, février 10, 2006

A s’entourer de fortes gueules
Le cercle tançait sa solitude
L’humour n’y pouvait rien changer

jeudi, février 09, 2006

Né d’une farce du destin,
Puisa on ne sait où des motifs à l’agir
Il fit cet effort fou de se reprendre en mains

mercredi, février 08, 2006

Je le tenais d’un vieux voyageur
Qui accrochait dans son herbier
Le palmarès de ses efforts

mardi, février 07, 2006

La petite cité aux allumettes

Chéri y’a le voisin qui crame ta voiture
Mais chérie j’ai rétréci le voisin
Chéri nous n’avons plus de boîte à lettre
Mais chérie nous n’avons plus droit au décors

De toute façon les voisins tombent dans les cages
Chut les voisins chutent
L’ascenseur même social, ça fait un bail qu’il ne vient plus jusqu’ici
Comme les cols bleus, blancs, les camions rouges et l’espoir d’un renouveau

Ce bail, notre dernier contrat avec l’humanité
Ce bail que nous avons déchiré
Ce bail baille et déverse des histoires de caves qui se voûtent
Ce bye bye à la communauté

De boeing boeing à parking parking tout feu tout flambe
Les carcasses s’entassent, les carcasses s’en tamponnent
Du parking au parc, du pack-racaille au parquet
Les poulets s’envolent de leur cage et les pigeons décollent
Les poulets font horde, les poulets mordent à pleines dents

Chérie ferme la télé il fait trop froid dehors
Mais chéri la télé brûle, la télé sent le roussi
Se voir dans le grand reportage, sauter par la fenêtre
Droit dans le mur, le droit des cités cherche une direction
Ne vois-tu rien venir, petite fée au loin, ta nouvelle cécité

La cité tremble, ne prend plus de hauteur, la cité se cramponne
La cité virevolte, se ruine, la cité dégringole
Au loin je vois le promoteur, il a pris un taxi
La cité s’efface, la cité fait face à son destin
La cité n’est pas folle, la cité s’en va au loin

lundi, février 06, 2006

Dévisser de la paroi
Ses décisions n’avaient plus prise
Sa vie devenue glissante

mercredi, février 01, 2006

Par pitié prenez ma vue
Aller à travers mes pas
Demander à mon cœur un battement
D’un déchaînement de violence
Je ne fais plus fusible
Je ne fais plus prise à la Terre