mardi, février 07, 2006

La petite cité aux allumettes

Chéri y’a le voisin qui crame ta voiture
Mais chérie j’ai rétréci le voisin
Chéri nous n’avons plus de boîte à lettre
Mais chérie nous n’avons plus droit au décors

De toute façon les voisins tombent dans les cages
Chut les voisins chutent
L’ascenseur même social, ça fait un bail qu’il ne vient plus jusqu’ici
Comme les cols bleus, blancs, les camions rouges et l’espoir d’un renouveau

Ce bail, notre dernier contrat avec l’humanité
Ce bail que nous avons déchiré
Ce bail baille et déverse des histoires de caves qui se voûtent
Ce bye bye à la communauté

De boeing boeing à parking parking tout feu tout flambe
Les carcasses s’entassent, les carcasses s’en tamponnent
Du parking au parc, du pack-racaille au parquet
Les poulets s’envolent de leur cage et les pigeons décollent
Les poulets font horde, les poulets mordent à pleines dents

Chérie ferme la télé il fait trop froid dehors
Mais chéri la télé brûle, la télé sent le roussi
Se voir dans le grand reportage, sauter par la fenêtre
Droit dans le mur, le droit des cités cherche une direction
Ne vois-tu rien venir, petite fée au loin, ta nouvelle cécité

La cité tremble, ne prend plus de hauteur, la cité se cramponne
La cité virevolte, se ruine, la cité dégringole
Au loin je vois le promoteur, il a pris un taxi
La cité s’efface, la cité fait face à son destin
La cité n’est pas folle, la cité s’en va au loin

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Une belle histoire.
Trois coups qui fracassent.
Elle laisse la place au hasard.
Flattée par aucune tirade.
Tirer les arcanes et les bons soupirs.
Prédire la bonne aventure,
Vendre son vertige pour des runes,
Ruiner la fatalité à trois sous,
Soumettre quand contestent les souvenirs.
Venir de la loge lorsque fuit le jour.
Jouer une carte retournée.
La répétition a commencé,
Le metteur en scène est dispensé.
C’est un joueur qui usera le plancher.

mercredi, février 08, 2006 7:12:00 AM  

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