jeudi, février 08, 2007

Même le bruit enferme
Acouphène mon tatouage invisible
Royaume d’un tueur pour un silence de plomb
Tu me livres à la déraison
Source irradiante de mon tapage nocturne
Je trouverai bien une adresse à mes coups sur ce mur
Riposter, tout en chaînes je suis une prise de guerre
Tâches de moi dans l’autre, je suis à peine présent
Murmure indélogeable, morsure létale
Candidat à l’emballage final
Pour un feu de soi on ne trouve pas toujours son essence
Candidat improbable à une baisse de son
A une injection rouge de sens

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Rivière d’allusions,
Nœud coulant qui étrangle
Le baigneur de chiffon.
Force puissante,
Tu traces un courant
Dans un océan de sens.
Eau, tu te rues sur les murs,
Trouves la brèche dans le dur
Pour écarter la pierre,
celle qui t'enferre.
Goutte d’abord qui absorbe
Le rayon qui se dérobe
D’un soleil aveuglant.
Tu deviens ce torrent,
Un reflet étincelant
Et touche un péril déjà présent.

jeudi, février 08, 2007 8:27:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

CHUT ?

Le silence est le cri de l’absence
En voulant l’entendre
Je romps la longe
Et fais tomber celle
Qui n’a pas vraiment d’aile.
Lorsque le bruit arrive,
Ma pensée est de fuir,
Je cherche au corps la longe,
Déplumée et assourdie,
Je n’avais pas compris
Qu’il signe ma présence,
Qu’il est un chant, mon sang,
Ce que je ne peux pas écouler,
Même empêtrée, sans me nier.
Je n’avais pas compris
Qu’au passage de décrochement
Elle est tout ce qui tient.
A chaque fractionnement,
Râpée, en déséquilibre,
Apposer sur le mur mes mains,
Avec crainte, je délonge
Encordée cette fois à plus de sons.

lundi, février 12, 2007 1:05:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Se glisse le cuir du lacet
Qui la poursuit sous l’œillet
Caresses éhontées
Pour atteindre un deuxième
Promesses d’un corset délassé.

Les langues restent nouées
Le silence est de qualité
Lorsqu’en eux les mots
Se lient en sensibilité
Intimité à fleur de peau.

mercredi, février 14, 2007 11:47:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Finalement une larme de déraison
Suffit à gorger de ciel en ciel
Un ciel assoiffé de tempêtes
Une pluie fine et continue
Commence par troubler la vision
Une odeur statique se diffuse
Et paralyse des restes austères
Jusqu’à un assourdissant éclair
La faisant disparaître.
Finalement ni lapin, ni colombe
N’ont fait leur apparition
Juste elle sous un orage d’hiver
Armée pour de tendres guerres
Pensant que le piège est de vivre en paix
Sans hasard et sans sortilège
Coups de tonnerre
Qui font d’elle une prise de guerre.

lundi, février 19, 2007 11:41:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Mouvements au galop reconstitués
Au « chanteur de jazz » muet
La pantomime est si éloquente
Nul son dans cet espace temps
Les images au ciné défilent
Pour de grands récits
Qui s’habillent sans couture
Surprenants et saugrenus.
Tant de sons pour nos récits
Pour les écrire, vous dire
Que « les temps modernes »
Sont silencieux parce qu’ils ont résisté
Comme je sais trop souvent le faire
A une parole qui me fait hésiter.

mardi, février 20, 2007 1:18:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Que fais-je de ce temps
Où je me voile la face ?
Je me fatigue en arguments
En conjectures étroites
Je perds mon temps
A construire des barricades
A interrompre l’élan
Pensant « confortable »
Et gagner du temps.
J’aime ce voile
Il a le goût d’un baiser
Il est ce qui a de plus assuré
Sur celle que l’on voit.
J’éprouve le temps
Comme j’éprouve à moi-même
Cette douceur factice
Qui aura un prix
Le prix de voir les chances passées
De voir qui je n’ai pas été.
Confidence allongée.
Dévoyer le réveil
A ce terme de la journée
Nous ne sommes pas à égalité.
Le temps d’émerger, dévoilée.
A 11h, l’envie d’exister
Sans m’être étrangère
Le goût de la liberté
Plus que celui d’un baiser
Aussi seule avant qu’après
Mais le temps devant SOI.

mercredi, février 21, 2007 2:20:00 PM  

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