lundi, janvier 16, 2006

Les nouveaux feux de la saint Jean

Je me présente mal
Je m’invite à la conscience du monde
Car le réel nous brûle, le réel fait surface
Nous avons trop fui, fin du premier acte

Il nous électrise, coupe notre contact
Dans les vapes pour échapper
Dans les pommes s’effondrent les « plus au fait »

Les fous sont fous par réaction
Les fous se protègent, les fous se cachent
Les fous ont eu raison de la conscience du monde
Laissés pour compte vociférants

Les abords du chemin où poussent les friches
Des talus d’humanité
Nous détalons dans la nuit

Sur nos talons des pensées sombres
A nos trousses ces idées plus très fraîches
Sur nos traces des ombres prêt à l’emploi
Acting et burning sont out

Si j’étais moi, j’éviterai de parler
Si je suis encore moi demain,
Le réel dansera jusque tard dans cette nuit
Le réel ne rentrera pas ce soir

Pour tout ce dont nous n’avons pas été responsables
Pour tout ce que nous n’avons pas assumé
Pour tous ces maux à la place des vrais mots échangés
Les mots échappent, les mots me sont dépossédés
Je n’ai plus de mots pour dire, que cette impasse fait peur

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

On ne fait que fuir
Si seulement nous pouvions être plus fidèle
Fidèle à nos rêves
Ne plus se contenter de consommer le réel
Il faudrait qu’ils soient des souvenirs
Et ne pas accepter la trêve.

On ne fait que fuir
Si seulement nous pouvions être plus infidèle
Infidèle à ce qui nous coince
Ne plus castrer ce qui nous fait aller plus loin
Il faudrait se laisser jouir plutôt que punir
Et ne plus ordonner le pêle mêle.

On ne fait que fuir
Si seulement nous pouvions nous voir extraordinaires
Les étoiles ne bouderaient plus et feraient des nuits plus claires
Ne plus voler et pourtant je l’aimais tant
Amoureuse d’un Peter Pan
Mais pourquoi pas fuir ?

Il y des mondes qui ne sont pas à vendre
D’autres que nous voulons reprendre
J’ai le choix de me planter
Pour recommencer
Tromper encore
Et abandonner.

J’ai le choix de ne pas vouloir voir
Ou d’être ce fou assez conscient
D’accepter tous ces miroirs
Et de danser sur des violons stridents
Parce que je préfère croire
Au réenchantement.

lundi, janvier 16, 2006 2:14:00 PM  

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